Je vois passer beaucoup de projets portés par une envie sincère d’avancer vite.
Créer un site. Lancer une communication. Trouver un nom. Mettre en ligne.
Et je comprends cette énergie. Elle est souvent salvatrice.
Mais avec l’expérience, j’ai appris à me méfier de la précipitation.
Non pas parce qu’elle mène forcément à l’échec, mais parce qu’elle conduit souvent à un édifice bancal.
Un projet qui avance… sans vraiment savoir dans quelle direction. Une marque qui communique… sans vraiment savoir ce qu’elle dit.
C’est pour ça que, dans mon travail, je commence toujours par structurer.
Avant de penser à “l’image”, je m’interroge sur le fond. Avant de penser au design, je pose les bases.
Pas les bases visuelles. Les bases stratégiques.
Ce qu’on dit.
À qui.
Pourquoi.
Et comment.
Je crois profondément qu’un bon positionnement, clair, cohérent, assumé, fait gagner plus de temps qu’un logo bien exécuté.
Et qu’une offre lisible, bien pensée, fait plus pour la crédibilité d’une entreprise qu’un site animé.
Ce n’est pas un jugement. Ce n’est pas un snobisme. C’est juste une méthode.
Celle qui me semble la plus fiable quand on veut construire quelque chose qui tienne.
Alors oui, parfois c’est frustrant. On aimerait que ça aille plus vite. On voudrait déjà voir le résultat. Mais un projet solide, ça commence toujours par ce qu’on ne voit pas.
Et dans un monde où tout va vite, je crois qu’il est encore possible de prendre le temps de faire les choses bien.
— Julien Ricciarelli-Bonnal