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Carnet de Julien Ricciarelli-BonnalLe coût de l’incohérence

12 août 2025

Je vois souvent des équipes bosser dur, produire des contenus, poster régulièrement, refaire une brochure, changer un slogan… et malgré tout, la sensation tenace que “ça n’atterrit pas”. On incrimine le timing, l’algorithme, le contexte économique. En réalité, le problème est souvent plus simple et plus sournois : l’incohérence. Elle ne fait pas de bruit, mais elle grignote tout : la perception, la confiance, la conversion.

L’incohérence, c’est quand la promesse n’a pas la même tête selon l’endroit où on la croise. La page d’accueil parle d’expertise, la plaquette parle de prix, le commercial parle de proximité, et le LinkedIn d’opinions générales. Rien n’est faux, mais rien ne tient vraiment ensemble. À force, le client fait ce que nous faisons tous devant un message flottant : il remet à plus tard. Et plus tard, c’est souvent jamais.

On croit que ce décalage coûte “un peu d’image”. En fait, il coûte du temps commercial perdu, des cycles trop longs, des demandes confuses, des devis qui s’étirent, des arbitrages internes stériles. Il coûte de la fatigue. Il coûte des opportunités qu’on n’identifie même pas, parce qu’elles glissent entre les mailles d’un discours qui change selon la pièce où l’on se trouve.

Comment on rattrape ça ? Pas avec une grand-messe. Avec un travail patient et précis : choisir ce qu’on dit vraiment, décider ce qu’on ne dit plus, et s’assurer que chaque point de contact raconte la même histoire avec ses mots à lui. Le fond d’abord, la forme ensuite. Le contraire fonctionne rarement.

Concrètement, je reviens toujours à trois objets très simples :

  1. La phrase-mère : une formulation nette de la valeur que vous apportez et à qui. Si elle ne tient pas en une respiration, ce n’est pas mûr.

  2. La page qui prouve : pas une vitrine bavarde, une structure courte où l’on comprend, en 10 secondes, pourquoi vous êtes crédibles (faits, cas, limites assumées).

  3. Le parcours minimal : que se passe-t-il quand quelqu’un est convaincu ? Où clique-t-il, que voit-il, que reçoit-il, qui lui répond ? Tant que ce chemin n’est pas réel, tout le reste ressemble à une répétition générale.

Dans certains mandats, cela commence par un audit stratégique au cordeau (2 à 3 heures bien utilisées) : on met tout sur la table, on cartographie les points de contact, on mesure ce qui raconte la bonne histoire et ce qui la brouille, puis on tranche. Le but n’est pas d’avoir raison sur tout, mais d’obtenir une ligne qui tienne, y compris les jours sans énergie.

Ensuite, je privilégie une petite brique visible plutôt qu’un grand plan invisible. Une landing page conçue pour une seule intention, avec un message, une preuve, une action, et un suivi. On la relie à une requête Google précise (SEO modeste mais utile), on met un peu de trafic propre, et on regarde. Si ça répond, on renforce. Si ça ne bouge pas, on ajuste. Pas de mythologie, des faits.

Le plus intéressant, c’est l’effet collatéral : quand le discours se stabilise, l’équipe se détend. Les commerciaux savent quoi dire, le site n’a plus besoin d’être refait tous les trimestres, les contenus se calent naturellement sur une même colonne vertébrale. Et, presque malgré nous, l’algorithme finit par suivre, parce qu’une histoire cohérente est plus facile à reconnaître… et à diffuser.

Je ne crois pas aux slogans miracles. Je crois à cette mécanique très simple : même promesse, même preuve, même chemin — partout. C’est moins spectaculaire qu’une campagne brillante, mais c’est ce qui crée, au fil des semaines, cette impression d’évidence qui fait qu’un prospect vous choisit sans avoir l’impression de prendre un risque.

Si vous avez l’impression que tout est “à peu près bon” mais que rien ne tient vraiment ensemble, commencez par un inventaire très honnête : qu’est-ce qu’un client lit en premier, qu’est-ce qu’il voit en second, où se perd-il, qui lui répond ? En général, la réponse n’appelle pas un grand soir. Elle appelle une phrase plus juste, une page mieux structurée, un chemin plus court. C’est déjà beaucoup.

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