Pendant longtemps, cette question faisait sourire. Elle est devenue aujourd’hui beaucoup plus légitime. Les réseaux sociaux se sont transformés. Loin de l’âge d’or naïf où tout était encore possible, ils sont désormais des plateformes saturées, régies par des logiques d’algorithme, de format et de narration qui favorisent la visibilité des contenus… mais pas forcément leur qualité.
Et pourtant, la question du « faut-il y être » reste mal posée. Parce qu’elle sous-entend que les réseaux sociaux seraient un passage obligé. Un canal de plus, qu’on cocherait comme une case marketing. En réalité, il faut reformuler.
La vraie question est : dans quel but y êtes-vous ? Et est-ce que vous avez une stratégie claire ?
1. Les réseaux ne sont ni bons, ni mauvais : ils sont ce que vous en faites.
LinkedIn, Instagram ou même TikTok peuvent être d’excellents leviers de visibilité, à condition d’en comprendre les règles implicites. Ce ne sont pas des médias au sens classique, mais des flux, construits pour maximiser l’engagement. Ce qui fonctionne aujourd’hui : l’humain, la narration incarnée, le rythme, la régularité. Ce qui ne fonctionne plus : les contenus plats, sans angle, sans souffle, sans idée forte.
Mais être sur les réseaux sociaux sans ligne éditoriale claire, sans direction, sans cohérence visuelle, revient à crier dans le vide. C’est non seulement inefficace, mais potentiellement contre-productif. Il ne suffit pas de publier. Il faut construire une présence.
2. Vous n’avez pas besoin d’être partout. Juste là où c’est pertinent.
Une petite entreprise locale n’a pas besoin de Twitter. Une marque B2B n’a pas nécessairement sa place sur Instagram. En revanche, LinkedIn peut être redoutable, si l’on sait comment raconter ce qu’on fait de façon incarnée et sincère.
L’erreur classique, c’est de vouloir tout faire : lancer un compte Instagram, une page Facebook, un LinkedIn d’entreprise, un TikTok « au cas où », le tout sans ligne claire. Résultat : des contenus mous, peu vus, sans impact. Mieux vaut un seul canal bien travaillé, qu’une dispersion confuse.
Chez Ricciarelli, c’est souvent ce point qu’on clarifie lors des audits de communication digitale : on ne dit pas forcément « publiez plus », on dit « publiez mieux, ailleurs ou autrement ».
3. Vos réseaux sociaux doivent servir un objectif business, pas un égo.
Le piège, c’est de transformer les réseaux en terrain d’auto-promotion creuse. Les posts qui accumulent les « Je suis fier de… », les « Merci à… » ou les « Grande fierté aujourd’hui… » ne servent que peu la stratégie d’une entreprise, sauf à court terme.
Un réseau social bien utilisé doit soutenir un positionnement, nourrir une relation client, montrer une expertise, créer du lien. C’est un prolongement de votre stratégie globale, pas une vitrine d’auto-congratulation. Encore moins un terrain d’addiction à la dopamine du like.
Conclusion : présence choisie ou absence assumée.
Oui, il est encore pertinent d’être sur les réseaux sociaux. Mais pas n’importe comment. Pas parce que « tout le monde y est ». Pas pour montrer qu’on bouge. Mais parce qu’on a une intention claire.
Et si ce n’est pas le cas, mieux vaut ne pas y être du tout, ou prendre le temps de définir une stratégie avant de publier.