Le monde du marketing digital ressemble de plus en plus à une fête foraine sous acide.
Des lumières partout, des cris, des promesses de miracles, des outils aux noms grotesques qui surgissent chaque mois, et toujours la même injonction martelée comme un gong : « Soyez visible. Faites du bruit. Publiez, publiez, publiez. »
Mais faire du bruit n’a jamais été une stratégie.
Publier tous les jours sans cap, poster des carrousels recyclés à l’infini, sauter d’un réseau à un autre à la moindre rumeur d’algorithme favorable… tout cela donne peut-être l’impression de bouger, d’exister. Mais ce n’est souvent qu’une agitation creuse, un vertige entretenu pour compenser l’absence de fond.
Je vois trop d’entreprises se perdre dans cette danse stroboscopique, à la recherche d’un buzz qui ne vient pas, ou qui ne dure pas. Elles oublient que la vraie stratégie commence là où finit la frénésie. Quand on coupe le son, qu’on regarde froidement les choses, et qu’on se pose une seule question : « Est-ce que ce que je dis est cohérent avec ce que je fais ? »
Le vrai enjeu du marketing, c’est la cohérence.
La cohérence entre votre discours et vos offres.
Entre votre site web et la promesse que vous incarnez.
Entre votre ton, votre branding, vos choix graphiques, vos prises de parole.
Et c’est exactement là que se joue la différence entre une marque bancale et une marque qui marque.
Le rôle du consultant, quand il est bon, n’est pas de vous faire poster trois fois par semaine. C’est de vous aider à poser un cadre, un socle clair, une vision cohérente. C’est ce que je fais systématiquement dans mes missions de consulting : avant de publier, on réfléchit. Avant d’investir en publicité, on aligne les messages. Avant de refondre un site, on pose la structure.
Et souvent, une seule session suffit à dégonfler tout le storytelling bullshit qu’on croyait nécessaire.
Le branding, ce n’est pas une palette de couleurs ni un logo rond. C’est un acte stratégique. Une façon de décider ce qu’on incarne, ce qu’on assume, et surtout ce qu’on ne fera pas. C’est un silence qui a du sens, pas un vacarme continu.
Alors oui, les réseaux sociaux peuvent être utiles.
Mais une marque qui crie plus fort qu’elle ne pense ne fait qu’accélérer son propre effacement.
