C’est un piège courant.
On veut bien faire, on veut rassembler, on veut séduire.
Et sans s’en rendre compte, on finit par gommer les aspérités, les angles, les prises de position. On cherche la neutralité, croyant que ce sera plus rassurant.
Mais en marketing, la neutralité est une forme de disparition.
Plaire à tout le monde, c’est souvent ne marquer personne.
Vouloir plaire à tous, c’est s’aseptiser
C’est une mécanique simple : plus vous tentez de convenir à tout le monde, plus vous diluez ce qui vous rendait unique.
On arrondit les mots, on généralise l’offre, on évite les formulations tranchées, au cas où.
Le résultat ?
Une marque molle, fade, difficile à différencier.
Un site qui ressemble à mille autres.
Un discours convenu, sans vie, sans flamme.
Et surtout : aucun signal fort envoyé à ceux que vous pourriez vraiment toucher.
Un bon positionnement, c’est un refus
Se positionner, ce n’est pas ajouter. C’est exclure.
C’est dire : nous ne sommes pas pour tout le monde.
C’est décider pour qui vous êtes fait — et pour qui vous ne l’êtes pas.
Ça peut paraître contre-intuitif.
Mais c’est la base de toute stratégie solide.
Une entreprise qui accepte tout devient vite une entreprise sans ligne.
Et une entreprise sans ligne devient une entreprise sans légitimité.
Le courage de dire non crée la clarté du oui.
Devenir évident pour quelqu’un
L’enjeu, ce n’est pas de parler à tout le monde.
C’est de parler à la bonne personne, avec les bons mots, au bon moment.
D’être perçu comme une évidence, pas comme une option.
Mieux vaut dix clients qui vous considèrent comme indispensable,
que cent qui vous voient comme remplaçable.
Vous n’avez pas besoin de ratisser large.
Vous avez besoin d’un socle solide.
Et ce socle commence par un regard affirmé sur qui vous êtes, ce que vous faites, et pourquoi.
Conclusion
En marketing comme en amitié,
ce n’est qu’en osant être pleinement vous-même
que les bonnes personnes commencent à arriver.
Le reste ?
Ce n’était pas votre monde.
– Julien Ricciarelli-Bonnal