Ces marques qui parlent sans rien dire
Je vais être direct : aujourd’hui, trop de marques produisent du contenu parce qu’il “faut poster”, “faut alimenter”, “faut être visible”. Résultat ? Un bruit ambiant de publications vides, formatées, qui disent tout… sauf quelque chose.
On en est là.
Des phrases molles, des conseils recyclés, des citations de Confucius sur fond beige.
On appelle ça “faire de la com”.
Mais c’est pas de la communication, c’est de l’habillage. C’est une fuite.
Le contenu sans conviction
Le problème, ce n’est pas qu’on communique trop. C’est qu’on le fait souvent sans colonne vertébrale.
Sans idée claire.
Sans message solide.
Prenons un exemple classique : la publication LinkedIn d’une agence qui veut montrer qu’elle existe. Elle aligne les buzzwords : “stratégie, authenticité, agilité, impact”. Elle colle trois visuels avec des gens qui sourient. Elle remercie ses clients, son équipe, la planète entière.
Et puis… plus rien.
Aucune pensée forte.
Aucun positionnement.
Rien de vrai.
C’est du vent avec une jolie typo.
Le paradoxe : plus on parle, moins on est écouté
À force de poster pour cocher une case, on devient inaudible.
Le public n’est pas dupe. Il voit bien la différence entre un message pensé… et un message produit pour remplir un créneau dans un calendrier.
C’est comme ces pubs à la radio qu’on oublie avant même qu’elles finissent.
À trop vouloir exister partout, on devient invisible.
Et ça, c’est encore plus vrai quand la forme prend le dessus sur le fond.
Quand on privilégie le “joli visuel” ou la phrase “qui sonne bien” à une réflexion stratégique.
Ça flatte l’égo en interne, mais ça ne construit rien sur le long terme.
La solution : dire moins, mais mieux
Communiquer, ce n’est pas remplir. C’est choisir.
Choisir ce qu’on veut dire.
Pourquoi on veut le dire.
Et à qui.
Ça demande de la clarté, pas du remplissage.
Ça demande du recul, pas un enchaînement de posts tièdes.
Certaines entreprises publient une fois par mois, mais chaque prise de parole est attendue, écoutée, relayée. Pourquoi ? Parce qu’elles parlent avec une voix. Pas avec un algorithme.
En conclusion
La communication, ce n’est pas une corvée qu’on case entre deux réunions.
C’est une posture. Une vision. Un acte stratégique.
Si on n’a rien à dire aujourd’hui, autant se taire.
Mais le jour où on parle, il faut que ça compte.