Carnet de Julien Ricciarelli-BonnalLe tips du vendredi

18 juillet 2025

Ne jamais publier à chaud ce qui a été pensé à froid

Certains contenus sont mûris longtemps.
Ils partent d’un besoin stratégique, d’un angle bien défini, parfois d’un client, d’un projet ou d’une tension marketing observée sur le terrain.
On les élabore avec soin, on les travaille dans la durée, on les relit, on les affine.
Ils deviennent des textes “prêts” : prêts à être partagés, prêts à être publiés, prêts à vivre leur vie sur un réseau, dans une newsletter, sur un site.

Mais dans la réalité, un contenu ne se détermine pas seulement par sa solidité interne.
Il peut être bien écrit, bien structuré, correctement orienté, sans pour autant être “juste” au moment où il arrive.
Parce qu’entre la phase d’élaboration et la mise en ligne, il s’est parfois passé quelque chose.
Quelque chose de presque imperceptible, d’indéfinissable : un changement d’ambiance, un glissement de contexte, un écart entre l’intention initiale et ce qu’on ressent aujourd’hui.
Ce décalage, il faut l’écouter.

Ce n’est pas une question de perfectionnisme ni d’hésitation chronique.
C’est une question de température.
Un texte pensé à froid n’a pas toujours sa place dans un moment brûlant.
Et inversement, ce qu’on avait prévu comme un post utile ou stratégique peut soudain résonner faux, déplacé, décalé, sans qu’il soit nécessaire d’en faire une analyse.
Il suffit de le sentir.
Et d’accepter de décaler.

Dans un monde où tout pousse à publier, à être présent, à tenir un rythme, il faut parfois s’autoriser à faire le contraire : suspendre, reconsidérer, différer.
Pas parce que le contenu est mauvais, mais parce qu’il n’est plus parfaitement aligné avec le moment.

Ce qui est juste n’est pas seulement ce qui est bien formulé.
C’est aussi ce qui tombe au bon moment, dans le bon rythme, avec la bonne respiration.
Un texte peut être puissant sur le fond, mais totalement inefficace s’il surgit au mauvais instant.
Et il vaut mieux garder un texte de qualité en brouillon que de l’exposer dans un contexte qui ne lui donnera aucune chance de produire ce qu’il doit produire.

C’est un détail.
Mais c’est souvent dans ce genre de détails que le marketing devient une discipline sérieuse, exigeante, humaine.
Pas un automatisme de publication.
Pas une mécanique de contenu.

Publier, ce n’est pas distribuer.
C’est faire apparaître quelque chose dans un monde déjà saturé.
Et pour cela, il faut plus que des mots bien posés : il faut une vigilance, un tempo, un instinct.
Ce texte était peut-être prêt hier.
Mais si ce matin il sonne mal, alors il ne doit pas sortir.

Ce n’est pas un renoncement.
C’est une preuve de justesse.

✍️ Julien Ricciarelli-Bonnal
Consultant senior en marketing, digital & communication

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