Landing pages : pourquoi tout se joue sur cette foutue page d’atterrissage
Il m’arrive souvent, lorsque je découvre un site ou que je teste une nouvelle offre, de ressentir cette étrange impression de flottement – comme si, au moment même où je devrais me sentir accueilli, orienté, guidé vers une action claire… on me laissait seul au milieu d’un hall d’aéroport vide, sans panneau, sans voix, sans direction. C’est exactement ce qui se passe quand une landing page échoue à faire son job. Et c’est fou comme c’est fréquent.
Ce billet n’est pas un cours sur la structure idéale d’une landing. Ce n’est pas non plus un énième tutoriel SEO ou CRO (conversion rate optimization, pour les intimes). C’est un retour d’expérience, brut et affûté, sur ce que j’observe depuis quinze ans dans le digital : des marques qui investissent des fortunes en acquisition, qui travaillent leur branding pendant des mois, mais qui s’écroulent sur le seul moment décisif – celui où le visiteur, après avoir cliqué, tombe enfin sur la fameuse page censée le convaincre. Et là… rideau. Trop flou, trop dense, trop de bla-bla, ou au contraire : rien. Le désert. Aucun point d’ancrage. Aucun geste vers l’autre.
Une landing page, c’est la scène du crime. Là où tout se joue. Là où l’on convertit ou l’on perd. Là où l’on capte, oriente, transforme. Elle ne pardonne pas les approximations. Elle est sans pitié pour les marques prétentieuses ou brouillonnes. Et pourtant, quand elle est bien pensée – dans sa promesse, son rythme, sa cohérence visuelle, sa respiration, son lien intime avec ce que vit l’utilisateur à l’instant T – elle devient un levier d’une puissance folle.
Je vais donc parler ici de tout ce que j’ai appris (souvent à la dure) sur les landing pages. Des erreurs que je ne referai plus. Des mécaniques qui fonctionnent. Des subtilités qui changent tout. Et surtout, de cette obsession que je cultive aujourd’hui : faire de chaque landing page un espace incarné, intelligent, profondément humain. Parce que non, une landing page n’est pas un bout de tunnel. C’est un moment de vérité.
