Les relations publiques : l’arme silencieuse que les entreprises redécouvrent enfin
Pendant des années, les relations publiques ont été reléguées dans une zone grise du marketing, quelque part entre la communication institutionnelle, la notoriété et ce qu’on appelait autrefois “l’image”. Ce n’était pas un levier prioritaire, encore moins un réflexe naturel pour les petites et moyennes entreprises ; les dirigeants privilégiaient la publicité, les réseaux sociaux, la prospection ou la visibilité technique. Pourtant, depuis deux ans, un mouvement discret mais solide se dessine : les entreprises reviennent aux fondamentaux, et parmi eux, les relations publiques reprennent une place inattendue. Non pas pour faire joli, mais parce que le marché est devenu trop saturé pour se contenter d’exister. Il faut maintenant exister aux yeux des autres.
Ce retour des RP n’a rien de romantique. Il repose sur une réalité simple : la confiance ne s’achète pas. Une marque peut investir dans des campagnes, multiplier les contenus, optimiser son SEO, refaire son site ou publier tous les jours sur les réseaux, rien n’égalera jamais la légitimité accordée par un regard extérieur. Être cité, être recommandé, être invité, être relayé — cela crée une forme de valeur que la communication classique ne sait pas produire. Dans un écosystème où tout le monde parle, les relations publiques sont ce qui permet encore d’être écouté.
Quand l’exposition n’est plus un luxe, mais une nécessité
Il faut comprendre pourquoi les relations publiques reviennent. Le marché n’a jamais été aussi saturé : toutes les entreprises publient, communiquent, montrent, argumentent, racontent. Les réseaux sociaux ont aboli la rareté, le web a nivelé les terrains de jeu, et l’IA a rendu la production de contenu presque infinie. À partir de là, le bruit devient le problème central. On peut être excellent et invisible, performant et ignoré, brillant mais noyé.
Dans ce contexte, les relations publiques permettent de créer un espace respirable. Une citation dans un média, une interview, un portrait, une étude relayée, un avis d’expert… ce ne sont pas des “bonus”, ce sont des signaux faibles qui rassurent le marché. Ils montrent l’existence, la fiabilité, la stabilité. Et contrairement à ce que l’on croit, les RP ne servent pas qu’à faire parler de soi : elles servent surtout à orienter la perception, à façonner l’autorité, à installer un ton.
C’est exactement la logique de ton offre de relations publiques, qui ne promet pas de la “presse garantie”, mais une méthode, une cohérence, un accompagnement qui transforme la visibilité en crédibilité.

L’erreur la plus courante : croire que les RP se résument à un communiqué
Beaucoup pensent encore que les RP consistent à envoyer un communiqué de presse à une liste de journalistes trouvée sur Google. C’est non seulement inefficace, mais contre-productif. Les relations publiques ne reposent pas sur la quantité, mais sur la pertinence. Les journalistes ne cherchent pas des entreprises ; ils cherchent des sujets. Ils veulent des angles, des tendances, des expertises. Et ils n’ont jamais été aussi exigeants, car eux aussi sont saturés de sollicitations inutiles.
C’est là qu’intervient la dimension stratégique : définir ce qui, dans une entreprise, mérite d’être raconté. Déceler ce qui est réellement pertinent pour un média. Construire une approche qui ne parle pas de soi, mais de ce que l’on apporte. C’est une gymnastique intellectuelle que trop peu d’entreprises maîtrisent, et c’est pour cela qu’elles s’épuisent à “faire de la communication” alors qu’elles auraient besoin d’un accompagnement, souvent sous forme de consulting marketing, pour structurer un récit cohérent.
Le succès des RP dépend moins du volume que de l’intelligence du positionnement.
Les RP modernes : moins de bruit, plus de structure
Les relations publiques en 2025 n’ont plus rien à voir avec celles de 2010. Elles ne cherchent pas le buzz, ne travaillent pas la quantité, ne promettent pas des miracles. Elles s’inscrivent dans une logique de temps long, où chaque action crée un capital réputationnel.
Elles reposent sur quatre piliers :
- la cohérence de marque, sans laquelle aucun discours ne tient ;
- la clarté du message, qui doit pouvoir se résumer en deux phrases ;
- la compréhension des usages médiatiques, qui ont profondément changé ;
- la capacité à incarner, car aujourd’hui, une marque sans visage n’existe plus vraiment.
Les entreprises qui réussissent leurs RP ne sont ni les plus grandes, ni les plus bruyantes. Ce sont celles qui ont compris que la visibilité n’est pas un spectacle, mais un langage. Qu’une interview n’est pas un trophée, mais un levier. Qu’un article n’est pas une récompense, mais une preuve.
Et surtout, que les relations publiques ne sont pas une opération marketing : c’est un état d’esprit.
Un levier encore sous-estimé, mais décisif
Dans un marché qui évolue vite, où les clients vérifient tout, comparent tout et doutent de tout, la réputation devient un actif aussi concret qu’un chiffre d’affaires. Ceux qui travaillent leurs RP avec sérieux construisent un avantage silencieux mais massif : ils deviennent crédibles avant même d’être connus. Et cela change tout. La prospection est plus simple, les conversions plus rapides, les collaborations plus naturelles.
La majorité des petites entreprises considèrent encore les relations publiques comme un luxe. Elles ont tort. En réalité, c’est l’un des rares leviers où une action bien pensée peut produire un effet durable, sans budget démesuré, mais avec méthode et cohérence. Celles qui l’ont compris avancent plus vite. Les autres continuent de parler dans le vide.
Rédigé par Julien Ricciarelli-Bonnal
15 novembre 2025

